Les Couples.

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Quand tu es célibataire (et que tu t’appelles Aurélie), tu passes plus de temps à observer comment les couples fonctionnent, s’ils sont heureux ou non, s’ils vont durer, s’ils s’écoutent vraiment, et s’ils se complètent bien… tu prends des notes, plutôt que de chercher à séduire. Parce que, tout ce que tu veux trouver, c’est l’amour, le vrai. Et tu ne veux pas te tromper.

Quand je regarde cette photo… une femme souriante, au bras d’un homme fier… Je me demande vraiment comment ils ont fait pour tenir aussi longtemps.

Comment ma grand-mère a-t-elle fait pour supporter mon grand-père, si longtemps ? Comment a-t-il fait pour la supporter si longtemps ?

Déjà, à cette époque, je me dis qu’ils devaient s’aimer (vraiment beaucoup) pour ne pas se poser la question. En 70 ans d’amour, ça en fait des engueulades et des bisous,  pour élever 4 enfants, puis accueillir 8 petits-enfants, chaque été, et enfin avoir la chance de rencontrer 4 de leurs arrière-petits-enfants, avant de nous quitter.

Je me demande à quoi ressemblerait mon couple, à moi, plus tard… S’il sera assez fort ou si je serai assez patiente pour que cela dure longtemps. Je veux dire, très longtemps.

J’essaye de m’imaginer… Faire des concessions, pour une durée indéterminée. La patience pour la cuisine, la vraie. Le sommeil léger. Lui qui ronfle. Plus de couette. Plus de place. Et des mômes qui viennent t’extraire de ton lit, à 3h du mat, parce qu’ils ont faim. Puis, un second réveil brutal, quelques heures plus tard, pour préparer le café et repasser la chemise de Monsieur, avant de partir travailler. Et rebelote le mardi. Le mercredi. Le jeudi. Le vendredi. Et s’il faut, même, le week-end. Quelques années durant. Et plus, si affinité.

J’observe mes amis, les jeunes couples de mon entourage à qui je rends parfois visite, et je me dis que c’est possible. Je me dis qu’une femme a beau être chiante, qu’un homme a beau être bordélique, l’amour est là, et il perdure.

Je les regarde s’aimer, s’embrasser, se gueuler dessus, se pardonner, se fusiller du regard, se balancer des vannes, ou des assiettes (quand la tension monte dans la cuisine), puis s’aimer à nouveau, se faire des bébés, se taper des fous rires, se taper des déménagements, se ruiner, se taper les gosses le samedi, et ikea le dimanche, s’essouffler, se soutenir, se relever, s’aimer encore, s’aimer autant qu’avant, mais toujours plus longtemps. Et ils sont heureux.

Parfois, ils me rappellent un peu mes grands-parents… Et je me dis que, parmi eux, il y en aura qui deviendront aussi des exemples de couples qui s’aiment jusqu’au bout, envers et contre tout.

Et j’avoue, j’espère un jour, à mon tour, faire partie de ces beaux exemples, pour mes propres petits-enfants… Même s’il faut faire des concessions, au passage.

Love,

Aurélie L