Je me souviens, quand j’étais petite, sur le chemin du retour des vacances je savais que septembre m’attendrait pour m’offrir de nouvelles aventures, une nouvelle étape, un changement notable. Passer à la classe supérieure. Grandir une fois de plus. C’était comme une récompense qui nous attendait après les vacances.
Mais une fois adulte, le retour de vacances ça veut dire autre chose : Les moutons sous le lit et le grand ménage à faire, les quelques dizaines de mails non lus au travail, la foule dans le metro à nouveau et déjà planifier les vacances de Noël…
Et puis y a aussi cette petite boule au ventre… C’est pas de la nostalgie mais de l’excitation. La hâte de revoir les potes, comparer ton bronzage et tes souvenirs. Et la hâte de retrouver la vraie vie qui t’attend. Ta routine adorée, ton travail acharné et tes passe-temps préférés.
Tu te surprends alors à espérer que cette loque que tu étais quelques jours au paravant dans ta bouée gonflable à rôtir au soleil sirotant ta citronnade, disparaisse enfin à ton retour. Plus le temps de flâner, fini la paraisse, adieu farniente, ici le temps s’écoule à nouveau et s’enfuit plus vite que jamais, plus vite que dans le sud…
Il faut alors reprendre les choses où elles étaient tout en sachant qu’elles ont continué sans nous. Reprendre les choses en cours et trimer pour passer à la vitesse supérieure…
Sauf que cette fois c’est pas l’école qui t’impose ta prochaine étape. C’est toi, tes buts et tes idées. Toi et toi seul pour gravir les échelons inventés pour avoir envie de continuer d’avancer. Pour avoir envie de rentrer à Paris. Accepter ce retour de vacances sans remord parce que tu es impatient d’avancer à présent.
Accepter ce retour de vacances parce qu’il faut travailler pour pouvoir se payer le prochain voyage.
#backintown
Par Aurelie Laffont