1 an déjà…

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Aujourd’hui je pense aux victimes et à ceux qui en souffrent encore aujourd’hui mais je ne vais pas vous reparler de ce mauvais souvenir que les médias, et vos collègues auront certainement pris le temps de vous remémorer !

Non. Aujourd’hui je vais vous parler de comment, moi, Aurélie Laffont, j’ai vécu ce fameux vendredi 13 novembre 2015, et pourquoi mon EP s’appelle #insouciance…

Ce matin-là, j’étais en pleine forme : je m’étais chauffé la voix, j’avais pris soin d’écrire les paroles de mes chansons au propre, bien dormir, bien manger, et être à l’heure à mon rendez-vous avec Thomas Cogny, musicien et arrangeur professionnel, que je rencontrais pour la première fois, après plusieurs échanges téléphoniques. Il était question qu’on collabore ensemble pour réaliser mes premières maquettes de mes compositions que je voulais voir prendre vie et j’étais déterminée à démarrer un projet professionnel en vue de lancer ma carrière artistique !

Le soir-même, alors que je rentre chez moi, heureuse comme jamais de cette belle collaboration qui s’annonce très, très bien, j’apprends alors le massacre qui a eu lieu dans la salle du Bataclan.

D’abord je suis furax d’apprendre que ces gens s’en prennent à d’autres, innocents, au premiers abords, et qui ne cherchent qu’à passer du bon temps un vendredi soir, en musique, (en plus dans le quartier où j’ai grandi) tout comme vous et moi, pourrions le faire à n’importe quel moment de notre vie ! Puis, je suis finalement déçue d’apprendre que le groupe en question, qui jouait ce soir-là, a pour habitude de tenir des propos irrespectueux et faisant preuve de blasphème, dans leur chanson.

Sérieusement, il sont où nos artistes, nos grands hommes, qui parlaient d’un monde meilleur ? Ils sont où les grands artistes, tout court, d’ailleurs.

Et je me rends compte alors du niveau actuel de notre société : de la violence, de l’irresponsabilité, de l’intolérance envers son prochain et très certainement de la drogue, pour accentuer ces choses là, car pour moi, il faut avoir grandement perdu le contrôle de soi, pour en arriver à ce point. Et n’est-ce pas là, un des effets de la drogue (désirable ou non) ?

Bref, je ne suis pas là pour débattre sur ce sujet, j’ai simplement envie de donner mon point de vue sur la société actuelle, et malheureusement ce facteur est trop souvent présent, quand il s’agit de crimes, de suicide, et autres horreurs. Donc qu’on vienne pas me dire après que la drogue « c’est cool ». #révoltée

Je parle donc de cette société, où tant d’autres personnes essayent de vivre avec des valeurs, du respect, de l’amour, et de l’Art aussi, et qui se voit mourir peu à peu, et j’aimerais vraiment y faire quelque chose, en fait, aussi infime que mon aide puisse paraître à vos yeux…

Revenons donc à nos moutons… Le lendemain, j’hésite alors à retourner voir Thomas, pour poursuivre cette création, envers et contre tout… Il semblerait que cela soit dangereux de prendre les transports après ce drame… et continuer de vivre, c’est parfois mal vu aussi, juste après ce genre d’événements. Et finalement je me dis « merde! »(pardon, je suis un peu grossière, là, le temps de ces quelques lignes). Je les emmerde, ceux qui essayent de mettre des bâtons dans les roues, et de semer la terreur, d’une façon ou d’une autre, de manière ouverte ou cachée. Tous ces gens que l’on cite ou que l’on ne citera jamais d’ailleurs ! Je les emmerde vraiment, et c’est pas eux qui m’empêcheront de chanter et de dire ce que j’ai à dire.

Alors je leur dis « F*** » (dans ma tête, bien sûr, parce que quand-même, voilà, quoi), je prends mon sac, mon téléphone bien chargé, mes clés, et mon courage à deux mains et à 14h j’étais dans les transports (vides) direction : ma carrière artistique.

« Insouciante » ou « inconsciente » peut-être ! C’est vrai ! Ca pourrait presque paraître égoïste même. Mais entre nous, n’importe quel artiste qui se respecte sait qu’il ne crée ni pour l’argent, ni pour la gloire, ni même pour son plaisir personnel. En général il est d’abord porté par l’envie d’aider, si vous l’écoutez un peu plus attentivement.

Et c’est vraiment ce qui m’a inspiré ce jour là ! Offrir à la France, un titre qui puisse toucher n’importe qui et qui véhicule le message, de s’aimer comme on est, qu’importe nos différences, notre vision de la vie, nos expériences personnelles, nos convictions, nos idées, la mode, notre couleur de peau, notre passé, nos échecs, nos rêves, nos écarts de conduite passagers (oui, personne n’est parfait). Ce qui compte c’est de continuer à croire au meilleur de soi-même et des autres personnes et c’est ce sur quoi il faut travailler chaque jour, selon moi.

Thomas et moi avons donc enregistré cette première maquette : Autobio,  il y a un an, jour pour jour.

Depuis, cette lancée, voici quelques news : j’ai collecté les fonds nécessaires (sur MyMajorCompagny) pour enregistrer mon 1er EP, dans des studios professionnels (5 titres, tous en français). Ensuite, j’ai collecté les fonds nécessaires (sur KissKissBankBank) pour réaliser mon 1er clip. Puis j’ai continué à rencontrer des personnes fabuleuses, après quelques scènes ouvertes, j’ai fait mon 1er concert au Réservoir, puis un second, au mois d’octobre, et je continue de composer, écrire, de nouveaux titres qui constitueront mon futur album !

Et je vous annonce donc la bonne nouvelle : le clip Autobio sera diffusé sur YouTube dimanche 20 novembre à 20h !

Puis, à la fin du mois, mon 1er EP, #insouciance, sera téléchargeable sur Itunes, et autres plateformes. Et je pense que vous avez compris qu’il m’a fallut un peu d’insouciance pour arriver jusque là et pour continuer à y croire, sinon la vie me donnera toujours de bonnes raisons d’arrêter ou de freiner.

Je n’ai guéri personne avec mes textes, mais si je peux vous faire sourire et rêver un peu, le temps de mes chansons, alors je serai déjà très heureuse !

A très vite, et tenez vous prêts pour la suite ! ! !

Aurelie Laffont – La Brune (pacifiste un peu sur les bords)